Olivia Chambard et la mesure d’impact
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat.Rencontre avec Olivia Chambard, Maitresse de conférences en sociologie à l’université d’Evry Paris-Saclay (Centre Pierre Naville) et chercheuse associée au Centre d’études de l’emploi et du travail (Cnam). Olivia a participé à la mesure d’impact du Filon. Elle nous raconte tout !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis sociologue. Mes travaux actuels portent sur les différentes formes prises par l’entrepreneuriat à visée sociale et/ou écologique. Ce qui m’intéresse, c’est à la fois le monde des start-ups qui cherchent à avoir un « impact positif », et celui de l’économie sociale et solidaire (ESS) où les acteurs sont souvent obligés de trouver des modèles économiques viables. Les tensions, rencontres et hybridations qui se jouent entre monde économique, monde associatif et monde public m’intéressent tout particulièrement, qu’il s’agisse du soutien public apporté à la création d’entreprises ou du positionnement de l’ESS entre démarche privée et mission d’intérêt général.
En quoi consiste ton travail au quotidien ? Quel est le rôle d’un chercheur ?
Au quotidien, je me partage entre enseignement et recherche.
Côté enseignement, je forme des étudiants qui suivent une licence de sociologie ou un master d’Ingénierie de la formation et des relations avec l’emploi. Mes travaux de recherche irriguent les enseignements que je dispense, d’autant plus que la thématique du rôle social des entreprises et des manières d’entreprendre « autrement » intéresse beaucoup les jeunes aujourd’hui.
Côté recherche, je mène en ce moment plusieurs enquêtes de terrain dans des incubateurs, et notamment au Filon. Un chercheur en sciences sociales contribue à faire avancer les connaissances dans son domaine. Il peut ce faisant apporter conseils et éclairages aux acteurs de terrain et aux décideurs.
Qu’est-ce qui t’a motivé à accompagner Le Filon dans l’étude de son impact ?
Après avoir étudié des incubateurs de start-ups dites « à impact » situés à Paris, j’avais une double envie : aller enquêter du côté de l’ESS pour voir quelles circulations il pouvait y avoir entre ces deux segments de l’entrepreneuriat « autrement » et aussi voir ce qui se passait dans d’autres régions de France. Comme j’avais entendu parler du Filon par une personne de ma famille, j’ai sauté sur l’occasion !
Comment définirais-tu la mesure d’impact de manière simple ?
Elle consiste à isoler les effets propres d’une action, d’un programme ou d’un dispositif, à repérer de manière qualitative et quantitative ce qui ne se serait pas passé sans elle ou lui.
Comment s’est déroulée cette étude ?
Nous avons démarré l’étude au printemps 2024, en participant à des événements au Filon et en menant des entretiens semi-directifs avec des acteurs et partenaires du Filon ainsi qu’avec des personnes qui ont été accompagnées dans le cadre de l’incubation ou de la Fabrique à Initiatives. J’ai fait un premier rendu de ce travail en février 2025.
Tu as également choisi d’inscrire le Filon dans tes recherches. Si tu devais les résumer en une ou deux phrases, que dirais-tu ?
Comprendre comment la création d’entreprises ou d’associations peut contribuer à la transformation écologique et sociale de notre société, en permettant d’inventer de nouveaux modèles productifs et en (re)donnant du sens aux travailleurs.euses.
Peux-tu nous donner un élément ou un chiffre clé de cette mesure d’impact, et pourquoi celui-ci ?
Je suis plutôt intervenue sur la dimension qualitative de l’étude mais je peux attester que 100% des personnes accompagnées que j’ai interrogées ont tiré un bilan positif de leur passage au Filon. Ce qui est particulièrement ressorti, c’est le développement de leurs compétences en communication (apprendre à pitcher) et l’intégration dans le réseau ou l’« écosystème » de l’ESS que permet le Filon. Les personnes sont très demandeuses de ces mises en relations avec les partenaires, certains les souhaiteraient encore plus nombreuses.
Pour conclure cette interview en douceur, pourrais-tu partager avec nous un mantra ou une petite anecdote ?
Je connaissais déjà un peu la région Grand Est, mais pas Metz que j’ai découvert avec bonheur grâce à cette recherche. Il peut y faire un froid polaire quand on débarque du train les matins d’hiver… mais la chaleur du Filon réchauffe immédiatement le voyageur transi !